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Mon prof est un tank !
29/04/2006 20:50
Ambiance : Tigre et Dragon Sountrack
Visite express à Paris chez mon prof d'arts de combat. Après près de trois heures de ses bons soins, je me sens comme un vieux tapis tout mité. Maintenant, je sais bien faire la différence entre une frappe qui reste en surface et une frappe qui pénètre. Une frappe en surface, ça fait un bel hématome qui colore, après quelques jours, un morceau de votre épiderme de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Ca fait mal, mais ça va. Une frappe interne, ça fait pas mal au point d'impact... Mais, derrière... Et dedans... Partout ! Et il a pas frappé fort, qu'y m'a dit ! Moi, j'veux savoir faire pareil ! Alors, je m'entraîne... J'ai des courbatures un peu partout, des bleus, des douleurs variées et originales. J'ai même eu du mal à me lever, rapport à une douleur lancinante dans la cuisse, résidu d'un coup de tibia "pas trop fort".
Par contre, mais c'est moins drôle, un partner d'entraînement s'est pêté un petit os de la main sur ma carcasse. J'étais un peu gêné, mais, quand j'ai téléphoné pour prendre de ses nouvelles, il était reparti à l'entraînement, l'animal ! C'est des dingues ! Le pire, c'est que je suis en train de devenir pareil ! Parce que ça fait du bien de pratiquer çà. On peut dire ce qu'on veut des arts de combat ou arts martiaux, mais ça forge le corps et le caractère et, même si on a mal, on se sent être. On se découvre, pas aussi fort qu'on le pensait, mais susceptible de le devenir si on sait être assidu, oublier un peu son amour-propre pour travailler sur soi. En rentrant, j'ai dormi pendant tout le trajet. Et, en marchant dans la rue pour regagner ma voiture, je me sentais des ressorts sous les pieds. C'est vrai que ça impose des sacrifices, du temps, des efforts, mais, pour quelles récompenses ! Du bien-être, le sentiment qu'on peut le faire, que ça ne demande que du travail et, bah, du plaisir, tout simplement. Du coup, j'ai un autre regard sur certaines vicissitudes de l'existence, sur cette tendance que j'ai à ruminer, ressasser, intellectualiser. Il y a des choses qui ne dépendent pas de nous. Il faut savoir l'accepter. Ce qui signifie que ça ne sert à rien de lutter, de batailler, de s'opposer au cours des choses. Parfois, en se laissant aller, on découvre que les choses peuvent s'arranger d'elles-mêmes si on ne les force pas. Et, à d'autres moments, il faut savoir admettre qu'il n'y a rien que l'on puisse faire. Ca ne signifie pas qu'il faut se laisser aller, sombrer dans une inactivité naive et stérile, mais qu'il faut savoir regarder les choses d'une manière lucide, honnête, telles qu'elles sont et pas telles qu'on voudrait qu'elles soient. Ce qui vaut pour un échange de baffes dans un cours vaut pour toutes les petites choses de la vie. Faire face avec courage, mais lucidité.
N'empèche que je suis vraiment en vrac ! Ouille !
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